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Retour à la normale…

Hé oui, deuxième journée de boulot et c’est déjà « normal ».
Par « normal » bien sur je veux dire désamorcer des bombes (métaphoriquement, cela va de soi!), flatter les élus dans le sens du poil (mais bien sur monsieur le maire, vous avez tout à fait raison!), réfléchir à la meilleure stratégie pour changer une décision déjà prise (comment untel va prendre ça, est-ce que celui-là sera frustré?) et tenter de rejoindre un secrétaire municipal à un numéro de téléphone qui ne répond jamais (sans répondeur).

Qui pourrait croire que je travaille en culture? Que je suis conseillère au développement au service culturel et touristique plus précisément?

Il y a des jours où je me pose la question. Ne vous méprenez pas, j’adore ce que je fais, je me considère très chanceuse d’œuvrer dans le domaine! C’est seulement que je trouve que c’est toujours mêlé de politique. La culture, c’est toujours politique, même au niveau du développement de celle-ci.

En gros, c’est comme ça :
Pour réaliser des projets culturels, il faut de l’argent.
Des projets culturels ne rapportent pas d’argent dans l’immédiat.
La plupart des gens ne donnent pas d’argent s’ils n’y voient pas de profit (monétaire ou personnel) rapidement.
Les politiciens (de tous les niveaux) ne donnent de l’argent à la culture qu’avec parcimonie, encore faut-il avoir travaillé plusieurs années à les sensibiliser.
Alors il faut faire valoir constamment l’intérêt de chacun à investir dans la culture.
Évidemment si ça fonctionne, ils prennent le crédit.
Si ça foire, c’est à cause de bibi.

Tout ça c’est sans parler du fait qu’il faut que « tout le monde y soit content tout le temps », même entre politiciens d’opinions divergentes, même quand la vision de l’un va complètement à l’encontre d’un développement culturel efficace.

Alors que fais-je au moins la moitié de mon temps en tant que conseillère au développement au service culturel et touristique? De la politique!

Mais, j’adore mon travail pour les réussites qu’il me permet comme réussir à signer une entente de développement qui apporte 120 000 $ directement à la culture! Ça c’est génial!
Ou encore organiser un concours d’œuvres d’art attirant plus de 120 artistes de la région!
Ça c’est gratifiant!

Bon, je ne sais pas c'est quoi le but de ce billet mais bon, il est fini, je me suis exprimé!

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Au début, il y avait Eve. Pas de crédit si ça marche, tous les torts si ça foire.

Heee. Partout pareil! Que ça ne t'empêche pas d'y aller!

go go

Il faudra que je coupe partout dans mon commentaire tellement j'en aurais long,long,long à dire... À une certaine époque, pas si lointaine que ça, j'ai eu le plaisir, le bonheur, la charge (!) de rédiger la première politique culturelle de mon patelin. C'est aussi à cette époque que j'ai du faire mes premières armes en «politique» tout court. Bordel de...
Courage, cela prend du courage, de foncer, de toujours défoncer des portes verrouillées, de quémender, quêter, justifier, expliciter, au nom de la culture qui, pour certains, relève plus du «divertissement» que de la «survie» d'une population.
Tiens bon !

Tant mieux si tu aimes ce que tu fais. C'est la clé du succès.

Tu dois flatter les politiciens dans le bon sens du poil pour obtenir ce que tu veux? C'est dommange mais c'est tellement ça la politique... Déprimant!

Lâche pas! En autant que les côtés positifs sont plus nombreux que les négatifs... bien sûr! ;o)

C'est agréable de te lire!

lâche pas chérie t'é la meilleur!!
:)

@ Chroniques blondes
J'imagine en effet que dans ton domaine ça doit être pas mal pareil!
@ intellex
C'est pas pour rien que ça s'appelle une politique culturelle! (est-ce que je détecte une collègue VVAP par hasard?)
@ aline
bienvenue et en effet, les côtés positifs sont plus grands que les négatifs!
@ mon amour
Merci Chéri! XXX

J'ai eu à travailler avec des paramètres de «VVAP», mais on n'en était alors qu'à l'élaboration du projet, via la MRC. Mon boulot se limitait surtout à la coordination du projet de politique, à l'animation des réunions et des comités bénévoles, au recensement des données, aux consultations publiques, aux sourires dans les journaux et, surtout, à la rédaction de la politique (donc écriture, révision, validation, réécriture...).

@ Intellex
Hé ben si c'est pas la description de tâche d'un agent VVAP ça...
En fait tu a fait la même chose seulement pas dans le réseau VVAP.
Cé tu trop demander de savoir quand et où?

http://ville.roberval.qc.ca

J'ai obtenu le contrat en 2003 et 2004. Le document est disponible via la section «arts et cultures» du site! ...et il est, ma foi, excellent, hihihi ! En fait, c'est devenu une référence pour bon nombre de petites villes qui bâtissent leur politique culturelle, parce qu'il est simple, facile d'accès et près de la nature. Bonne lecture !

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