Un des derniers billets de
Chocolyane m’a inspiré la deuxième chose inédite à mon propos.
Je fais, depuis 10 ans, des crises de panique.
Je suis une personne naturellement stressée. Je suis née stressée! J’ai commencé à me poser des questions existentielles très jeune, j’ai commencé à avoir peur de la mort très tôt. Ce qui est étrange puisque aucun événement traumatisant peut expliquer ce comportement. Personne de mon entourage n’est mort, pas d’accidents, rien.
Ayant peur de la mort j’ai aussi commencé à avoir peur de la maladie. Je n’avais que 7 ou 8 ans et il m’arrivait d’avoir peur de faire une crise cardiaque!
Me posant des questions existentielles, j’ai eu la ferveur catholique jusqu’à environ 11 ans, époque à laquelle j’ai appris qu’il y avait aussi d’autre chose et qu’il se pouvait que Dieu n’existe pas.
Bref, j’ai toujours été inquiète, aussi loin que je me souvienne. Pourtant mes parents ne le sont pas particulièrement. Je n’ai absolument aucune idée où j’ai pu choppé ça!
Ainsi, par un soir d’automne de ma première session de CEGEP, seule à la maison au téléphone avec mon chum de l’époque, je me gratte derrière l’oreille machinalement.
Je remarque que j’ai une bosse.
Et ça pique.
Et la bosse grossit.
J’ai soudainement chaud, le cœur me débat à 100 milles à l’heure, je ne me sens pas bien, j’ai l’impression que je vais perdre connaissance, je hurle à mon chum au bout du fil d’appeler l’ambulance, je lance le téléphone je cours dans la salle de bain m’asperger d’eau froide, ça ne me calme pas, je cours dehors en t-shirt pour tenter d’avoir un peu d’air mais j’hyper ventile.
Je suis convaincu qu’à ce moment précis, je vais mourir…
Après un temps qui m’est inconnu j’ai vu l’ambulance qui arrivait, j’ai remarqué que je m’étais assise et que je me balançais d'avant en arrière. Les ambulanciers ne m’ont évidemment pas pris au sérieux, m’ont demandé si j’avais consommée de la drogue et sont repartis.
À partir de ce jour ça a dégringolé. Je me suis mis à en faire de plus en plus, ne sachant pas trop de que j’avais, croyant à chaque fois que je faisait une crise cardiaque, que je manquait d’air ou que je faisait une réaction allergique à tout ce que je mangeait.
J’ai commencé à éviter les foules, à ne plus rien manger de nouveau, etc. Ma vie était basée sur l’évitement d’une crise. J’en faisais au travail, à l’école…
Un jour je suis sortie dehors en t-shirt par – 30 degrés et je me suis assise sur le balcon en me balançant pour au moins 10 minutes, jusqu’à ce que mon père vienne me mettre une couverture sur les épaules.
Et j’ai pleuré dans les bras de mon père très longtemps.
Le lendemain, je prenais rendez-vous avec un psychologue pour un traitement.
Il m’a appris ce que j’avais et m’a donné des trucs de relaxation. J’ai appris tous les détails et le fonctionnement des crises de panique. La connaissance en détail de ce que c’est m’a permis d'apprendre à les contrôler.
Il m'arrive toujorus quelques fois d'en faire, par journées de grande fatigue et moments de stress intense. J’ai eu un épisode de peur aux réactions allergiques, qui s’est résorbé peu à peu.
Je ne suis pas guérie, je ne le serai jamais. Mais au moins les crises ne régissent plus ma vie. Il y a d’ailleurs longtemps aujourd'hui que j'en ai fait une.
Le fait d’arrêter de fumer (bon, sauf dans certaines occasions) et de prendre soin de ma santé a beaucoup aidé.
Et voilà, c’était un aspect inédit de moi, vous me connaissez maintenant un peu plus!
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